mardi 8 avril 2014

Longue pause autour de Santiago


Le 20 mars nous descendons vers la côte Pacifique par la Panaméricaine puis sortons à Parral. 

C'est par la très belle route de Cauquenes dans les forêts de conifères que nous atteignons Curanipe et goutons l'eau salée sur la plage de sable noir. 
C'est un petit village de pêcheurs désert car nous sommes hors saison. 
A l'entrée du port une croix et une statue de Saint Pierre protègent les bateaux de pêche des tsunamis et des tremblements de terre fréquents dans la région. 

Curanipe est également un spot de surf avec une jolie gauche mais la houle n'est pas au rendez vous ce jour-là, alors nous nous contentons de contempler des algues bien étranges et notre premier coucher de soleil sur l'Océan !


Le lendemain le 21 mars, nous filons vers les vignobles de la vallée de Santa Cruz, réputés dans tout le pays. 
Nous optons pour la bodega Viu Manent qui propose un tour en calèche dans les vignes en plus de la visite des caves et de la dégustation. 


Séverine est dans son élément et met un point d'honneur à ne pas recracher une seule goutte dans le petit seau de dégustation !
Nous goûtons 5 vins au total : blanc, cabernets sauvignon, malbec et carménère. Un délice !


Nous profitons d'être dans la région de Santa Cruz pour aller dormir chez Jimena, la tante de Kim que nous avions rencontrée à Punta Arenas.
Elle nous accueille dans son immense jardin où nous cueillons raisins, abricots et amandes. 
Elle vient de s'installer à la campagne après toute une vie passée à Santiago, quel changement !


Le 22 mars, nous faisons à nouveau route vers le Pacifique. Renaud trépigne à l'idée de surfer Punta Lobos sur les conseils d'Anne Gaëlle. C'est une belle gauche le long d'une falaise ornée de cactus. Il enfile son épaisse combi et se lance à l'assaut des vagues tandis que les enfants jouent sur le sable gris de la plage.
Interview :
"La mise à l'eau est compliquée et il y a du courant. Le premier canard me congèle le crâne, l'eau du Pacifique est vraiment glacée, j'aurai du mettre ma cagoule ! Je n'ai pas de chance la houle est trop faible, le pic à coté des rochers aux pellicans ne marche pas, je me rabats dans la baie. Heureusement Mahé lui fait des exploits en se baignant en… lycra ! "

Le lendemain, nous allons à Matanzas, autre spot de surf réputé. 
Encore une fois, la houle est trop faible et seuls les longboards ou les paddles peuvent se mettre à l'eau. 
En tout cas, la plage est superbe, tout comme notre bivouac sur le parking des surfeurs face à l'océan. 

Le 24 mars, nous empruntons la Ruta 5 qui nous mène à Santiago en fin de journée. Que de voitures ! Que de monde ! Le rythme trépidant de la ville nous assaille aussitôt, nous n'étions plus habitués à une telle agitation.
Du 24 au 30 mars, nous faisons une pause fort relaxante chez Florence et Marco.
Florence est une grande amie d' Anne-Gaelle qui a grandi à la Réunion. 

Son mari Marco est d'origine italienne, ils ont trois garçons et une immense villa dans les hauteurs de Santiago.  
Angelo (12 ans), Vincenzo (9 ans) et Gaetano (6 ans) parlent quatre langues !

Nous laissons donc quelques jours notre Grand Condor au parking et profitons de la générosité de nos hôtes et de leurs deux chambres d'amis. 

Les enfants se défoulent sur le trampoline ou dans la piscine, font de la Xbox ou des batailles de Nerf déchainées ! 


Nous allons entre mecs au salon aéronautique de Santiago admirer des démonstrations de voltiges et voir l'Airbus A380 ! 

Une amitié forte lie immédiatement les 5 marmailles, Delphée et Mahé sont si heureux de retrouver des copains qui parlent français ! 


Pour compléter leur bonheur, nous recevons chez Florence deux colis de livres (et de friandises) de la part des Grand-parents, merci beaucoup à eux !!!


Nous profitons quant à nous de la vie cosmopolite de Santiago. 
Nous bavardons en Anglais et en Espagnol au cours d'une soirée très animée chez d'autres expats et apprécions la convivialité d'un BBQ chez Florence et Marco. 
Que ça fait du bien de retrouver une vie sociale ! 
Les longues conversations entre adultes pendant les repas sont vraiment très enrichissantes.

Le 31 mars, nous quittons la petite famille multilingue mais restons sur Santiago, afin d'y rencontrer David d'expédition 5 dont nous suivons depuis plusieurs mois les aventures sur son blog www.expedition5.com. Son voyage en camping-car se termine à Santiago au terme de deux ans de route. C'est un grand honneur de faire sa connaissance, dommage que sa femme Orlane et ses trois enfants soient déjà rentrés en France !


Avec lui nous rencontrons Roby, un Canadien qui se trouve à Santiago pour y vendre également son camping car.  Par le plus grand des hasards, nous sommes bientôt rejoints par un couple de voyageurs au long court Eric et Catherine www.apreslafrique.e-monsite.com. 
Nous nous retrouvons finalement à quatre véhicules dans un super bivouac étonnamment calme au coeur de la ville, au pied du Cerro San Cristobal et de la grande tour de Santiago, la plus haute d'Amérique du sud. 


Le 1 avril, nous grimpons au sommet du Cerro avec David et Roby pour y contempler la capitale embrumée par le Smog. 


Nous sommes si bien avec ces voyageurs d'exception que nous restons au final trois nuits au bivouac, à partager avec eux les bons plans ou les anecdotes de route autour de bières bien fraiches et de repas animés !
 Les enfants profitent des espaces engazonnés et de cette deuxième pause pour jouer, travailler, fabriquer des bracelets ou lire…. Au delà de tous ses conseils de mécanique, de bivouacs et de route, David nous tuyaute aussi sur le Geocaching une jeu extraordinaire pour les enfants sur internet. Plus de détails sur la page de Delphée !!!

Le 3 avril, nous décidons finalement de quitter Santiago. Mais suite au gros tremblement de terre de la veille, nous apprenons que beaucoup de routes et de ponts sont coupés au nord du pays. Il y a également une pénurie d'essence et de denrées alimentaires. De plus, des petites répliques continuent de secouer la cote. Est-il bien raisonnable de bivouaquer sur le littoral et de vouloir surfer ?  


Nous hésitons à changer d'itinéraire et à revenir sur l'Argentine. Mais après tout ce temps passé dans les Andes, nous avons envie d'océan ! Nous maintenons donc notre cap initial et prenons la Ruta 5 vers le littoral chilien.  Le paysage est désertique, il n'y a que des cactus de style mexicain et des petites touffes d'herbes jaunes. Quelques kilomètres un peu avant La Serena, nous découvrons une jolie plage de sable blanc. Encore une fois, le Pacifique est trop pacifique et Renaud ne peut pas surfer !


Notre Grand Condor est en pleine forme : nous avons profité de notre étape sur Santiago pour changer le circuit des freins par précaution et avons enfin déniché le porte-chaussures qu'il nous fallait !


Notre prochain objectif : retrouver nos amis Cyril et Estelle en début de semaine prochaine et passer quelques jours en leur compagnie à San Pedro de Atacama : le désert le plus sec du monde !

1 commentaire:

  1. Bravo Séverine d'avoir su apprécier à leur justes valeurs tous ces bons vins! Tu es créole certes mais normande aussi et tu appliques tout simplement
    le dicton "no la payi,faut qn'o li bève tant pis si no l'en crève".Je ne traduis pas .Le normand c'est comme le créole,il faut lire pour comprendre!
    point de gaspi chez nous et tu as eu raison d'ignorer "le petit seau".
    Renaud,tu as bien fait de te baigner l'hiver 2013 à Coudeville. En comparaison avec le Pacifique , chez nous l'eau était tiède puisque tu n'avais qu'un
    maillot! La suite plus tard car il faut que j'aille à St Paul et la ruta du Cap la Houssaye est fermée pour travaux! biz et bonne route n@ni

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