Nous redescendons le 12 avril du salar vers le Pacifique. Du désert toujours du désert, mais comment peut on vivre ici ? Comment les Indiens ont ils pu organiser leur société dans ces contrées si inhospitalières ? Pas un arbre. De rares oasis.
Pour guider leur caravanes et leurs migrations, les peuples précolombiens ont inscrit sur les flancs des collines andines des géoglyphes, à la manière de repères GPS antiques.
Au bivouac près de Victoria nous explorons ces sites avec les enfants, fascinés. Des animaux, des points de repère, des silhouettes humaines, comme ça, en plein désert.
Nous nous arrêtons également au géant d'Atacama, représentation d'un homme de 86 mètres de haut datant de 900 après JC. Pourquoi cet immense homme - robot en plein milieu du désert ? Le mystère s'épaissit !
Le lendemain Mahé remet le Grand Condor dans la bonne direction de l'enquête grâce à un échangeur de voie dans une gare de trains désaffectée où nous avons dormi.
La vieille ligne de chemin de fer remonte jusqu'à la ville fantôme de Humberstone. Tout un village de 3600 âmes consacré dans les années 60 à l'extraction du nitrate. Depuis la grande crise tout a été abandonné : école, mairie, église, théâtre et même piscine municipale à fond de cuivre, en plein désert ! Expérience très intrigante de visiter les maisons des ouvriers avec leurs meubles, la cuisine, la salle de bains… Nous avons adoré visiter les salles de classe avec les petits pupitres ! Séverine est tout de suite entrée dans la peau d'un professeur devant ses élèves Delphée et Mahé !
La vieille ligne de chemin de fer remonte jusqu'à la ville fantôme de Humberstone. Tout un village de 3600 âmes consacré dans les années 60 à l'extraction du nitrate. Depuis la grande crise tout a été abandonné : école, mairie, église, théâtre et même piscine municipale à fond de cuivre, en plein désert ! Expérience très intrigante de visiter les maisons des ouvriers avec leurs meubles, la cuisine, la salle de bains… Nous avons adoré visiter les salles de classe avec les petits pupitres ! Séverine est tout de suite entrée dans la peau d'un professeur devant ses élèves Delphée et Mahé !
Ces traces humaines abandonnées renforcent encore un peu plus notre humilité face à cet immense désert. Cela fait 1000 km que l'on roule dans l'Atacama et tout ce vide nous donne un peu le vertige.
Pour nous rafraichir, nous bifurquons tout naturellement vers Iquique, ou nous pensions nous reposer dans une station balnéaire charmante. En fait nous trouvons une ville minière et duty free avec de grands immeubles très moches.
Nous n'aimons pas du tout l'ambiance de cette ville, coincée entre le Pacifique et une dune de 500 mètres de haut, qui vient en plus d'être secouée par le tremblement de terre du 1er avril. Pauvres habitants, quelle nature difficile dans ce nord chilien ! L'unique viaduc (à pic !) pour accéder à la ville est à moitié effondré et provoque d'énormes embouteillages ! Heureusement que le bain des marmailles dans le Pacifique sur la plage de Cavancha rattrape un peu le coup !

Nous y bivouaquons deux nuits, le 14 et 15 avril.

Ces momies sont plus anciennes que celles d'Egypte et seraient les plus vieilles du monde !


Une deuxième salle est consacrée aux momies et explique le procédé très complexe de momification des corps. L'une d'elle est recroquevillée en position foetale comme Rascar Capac dans Les 7 boules de cristal !
Les enfants ont une peur bleue des restes humains et des crânes ainsi exposés sous les vitrines et préfèrent sortir !
Heureusement une bonne aire de jeux les remet d'aplomb.

Nous devons régler nos montres car il y a deux heures de moins qu'au Chili.
Le dépaysement est total : les visages sont plus burinés, les habitations plus modestes et le trafic routier plus chaotique.
Les restaurants de route proposent de déguster une sorte de hamster que nous n'osons pas tester pour le moment !
Les restaurants de route proposent de déguster une sorte de hamster que nous n'osons pas tester pour le moment !
Nous roulons sur la Panaméricaine et traversons plusieurs monts arides et autres vallées verdoyantes.
La vallée de Moquegua en est un exemple : on y cultive le pisco, un vin fermenté qui ressemble au cognac. C'est précisément dans une bodega que nous passons notre première nuit au Pérou, gentiment invités par les propriétaires.
La vallée de Moquegua en est un exemple : on y cultive le pisco, un vin fermenté qui ressemble au cognac. C'est précisément dans une bodega que nous passons notre première nuit au Pérou, gentiment invités par les propriétaires.

A chaque virage, nous retenons notre souffle et prions pour que le camion ou le bus qui arrive à fond en face de nous prennent correctement leur courbe !
Nous conduisons à tour de rôle, ultra concentrés alors que les enfants jouent ou lisent sagement à l'arrière du camping car.
Avions nous le droit de leur imposer une telle aventure ?
Nous nous sentons coupables de les exposer à une route si dangereuse et égoïstes de vouloir réaliser nos rêves en les entrainant avec nous … Désolés pour nos lecteurs les plus sensibles (les grand-parents) mais ce voyage n'est pas toujours le monde des bisounours ! Heureusement nous avons les cassettes old school de Dadi et une belle étape à Camana sur la cote Pacifique pour nous détendre !
Le 18 avril, nous voici déjà à Nazca, nous n'avons jamais été aussi près de notre rêve : le Machu Picchu !
Pour nous récompenser de nos efforts, nous nous offrons une nuit dans un camping-hotel "la maison suisse" qui se trouve à l'entrée de la ville de Nazca.
Piscine, WIFI, toutes les commodités et surtout des arbres, voilà ce qui nous manquait le plus !
Nous garons le Grand Condor à côté d'un flamboyant, sous un immense filao qui nous rappelle notre île chérie.
Piscine, WIFI, toutes les commodités et surtout des arbres, voilà ce qui nous manquait le plus !
Nous garons le Grand Condor à côté d'un flamboyant, sous un immense filao qui nous rappelle notre île chérie.
Pourtant la cuisine péruvienne est un vrai bonheur : à Tacna dès la frontière passée c'est une empanada au poulet qui explose ses saveurs dans notre palais. L'énorme salade de fruits à 1 euro nous rafraichit généreusement. Et le soir à Camana sur la cote on se régale de calamars grillés et de ceviche de poisson frais. Seule spécialité au goût un peu douteux : l'INCA KOLA (limonade péi) dont se passera volontiers !
Nous allons voir les lignes de Nazca depuis un mirador de 20 mètres de haut et pouvons à peine entrevoir deux dessins, les "mains" et l"arbre" ainsi que des lignes droites, très droites. Elles sont tout simplement creusées de quelques centimetres dans le sol et ont été préservées depuis plus de 2000 ans !
Comment ont-elles été réalisées et dans quel but ? Il y aurait également 70 dessins d'animaux et de plantes, plus de 800 lignes droites et près de 700 figures géométriques sur cet énorme plateau désertique.
Force est de constater qu'on ne voit pas grand chose depuis le sol.
Comment ont-elles été réalisées et dans quel but ? Il y aurait également 70 dessins d'animaux et de plantes, plus de 800 lignes droites et près de 700 figures géométriques sur cet énorme plateau désertique.


Ce qu'elle voit est absolument incroyable : les dessins sont d'une telle ampleur et d'une telle géométrie qu'ils ne peuvent être vus (et compris ?) que depuis le ciel.

Le singe, l'araignée, le flamand rose, le perroquet, la baleine, et ce condor somptueux.
Tous en un seul et unique exemplaire.
Pourquoi ? Et pour qui ?
Enfin, et sans vouloir tomber dans un ésotérisme primaire, certains trapèzes semblent indiquer des directions à suivre voire des pistes d'atterrissage.


Tous en un seul et unique exemplaire.
Pourquoi ? Et pour qui ?
Autre question technique, comment les dessiner avec une telle précision sans point de vue aérien ?
Enfin, et sans vouloir tomber dans un ésotérisme primaire, certains trapèzes semblent indiquer des directions à suivre voire des pistes d'atterrissage.